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05/03/2008

Pouvoir d’achat : Les communes et les EPCI peuvent aussi jouer un rôle

e1477a5daaf551ffa099254789f9f2ae.jpgSelon une enquête dont la synthèse est publiée par «Le Journal du dimanche» du 2 mars dernier : « les services publics gérés par les communes petites, moyennes et grandes, et leurs groupements, influent largement sur le pouvoir d’achat des Français. »
Différents outils de financement des services et équipements communaux ou intercommunaux sont à la portée des communes et EPCI pour agir sur le pouvoir d’achat des ménage : tarifs, fiscalité locale, emprunt etc.
Le Journal du dimanche évoque trois postes de dépenses importants pour les habitants : Les transports publics, les déchets et l’eau. L’influence des choix de gestion locale sur l’amélioration du niveau de vie des usagers n’est pas une nouveauté mais, alors que les élections municipales se jouent ces jours-ci, l’intrusion du « pouvoir d’achat » dans la campagne locale trouve ici tout son sens.

27/02/2008

Une exposition assez exceptionnelle : Vlaminck au Sénat

5042f59aeb7372d8ca14b042ad612b1c.gifDepuis le 20 février, on peut admirer les œuvres fauves de Vlaminck au Musée du Luxembourg. L'exposition recense soixante-dix toiles exécutées par l'artiste entre 1900 et 1915, mais aussi des céramiques et des objets d'art africain que Vlaminck a revisité. C'est un univers chatoyant – Vlaminck évoquait la force de la couleur – qui porte aussi le témoignage de notre histoire à travers les débuts de la Première Guerre mondiale.
Depuis l'exposition consacrée en 2000 à Modigliani et qui fut un succès considérable, les rétrospectives monographiques du Sénat sont célèbres pour leur qualité. Grâce à un positionnement audacieux dans le choix des artistes, et pédagogique dans le circuit de visite, le Musée du Luxembourg est en mesure d'attirer jusqu'à 500 000 visiteurs – un chiffre important pour un musée privé. Si vous êtes à Paris, ou bien de passage, je vous engage à venir visiter ce petit musée étonnant par la diversité de sa programmation et par la richesse de sa collection.

26/02/2008

Sarkozy violeur de Constitution ?

6f69ec4bc96a660180efc248e33a73e2.jpgEn tant que membre d’une assemblée législative, je ne peux manquer de dire ma profonde inquiétude quant à l’attitude de N. SARKOZY pressé de saisir la Cour de cassation pour rendre applicable immédiatement, contre l'avis du Conseil constitutionnel, la loi sur la rétention de sûreté.
Une loi scélérate vient en effet d'être retoquée par le Conseil constitutionnel, saisi par les parlementaires socialistes.

Scélérate, elle l'est non pas sur ses objectifs qui consistent à se préserver des délinquants potentiellement dangereux mais elle l'est parce qu'elle remet en cause deux principes fondamentaux de notre droit.
- Le premier est qu'on n'est condamnable qu'après avoir officiellement commis un délit. Or, dans le cas présent, les prisonniers libérés après 15 ans seraient privés de liberté pour des délits qu'ils pourraient éventuellement commettre. Pourquoi dès lors ne pas arrêter certains, à l'entrée de magasins au prétexte qu'ils sont susceptibles de commettre quelque chose ?
- Le deuxième surtout est qu'elle introduit la rétroactivité de la loi dans le droit pénal, ce qui est monstrueux et contraire à notre tradition, comme à celle de tous les Etats démocratiques.

Le Conseil Constitutionnel a donc jugé contraire à la Constitution le caractère rétroactif de la loi sur la rétention de sûreté faisant par là même trépigner comme un gamin contrarié le Président de la République qui demande alors au Président de la Cour de Cassation, la plus haute instance judiciaire, de trouver les moyens de contourner cette décision du Conseil Constitutionnel.
Pourtant garant de nos institutions, le Président de la République a donc cherché donc les moyens de contourner la Constitution, chose encore jamais observée depuis que la République est en place en France, « pays des Droits de l'Homme » !

21/02/2008

Grenelle de l’environnement : Déjà oublié ?

ee448f125537b1ce497ddcd21d75d0b8.jpgLors du Grenelle el de l’environnement tous les participants ont régulièrement attiré l’attention sur la difficulté pour la Bretagne de trouver du terrain à construire à des prix raisonnables en particulier dans les zones côtières. Ceci pose un réel problème de mixité sociale et beaucoup de jeunes couples ont les pires difficultés à trouver une opportunité pour résider dans les zones côtières où ils ont pourtant leur emploi.
Dans ces conditions l’initiative du Conseil régional de créer un Etablissement Public Foncier s’inscrit complètement dans la préoccupation de gérer rationnellement la rareté foncière et de permettre une lutte efficace contre la spéculation notamment sur le littoral côtier.
On ne peut dès lors que s’étonner des réticences de l’Etat et on peut légitimement s’interroger sur le pourquoi de ces retards aujourd’hui observés ans les positionnements de l’Etat dans ce dossier.
On comprends dès lors aisément que la Région suspende sa participation au Comité régional Agenda 21 puisque cet outil mis en place à l’initiative de l’Etat se révèle inopérant dès lors que l’un des objectifs de ces Comités régionaux était justement de favoriser l’accès au foncier et au logement pour les habitants de ce territoire.
Sur les questions de l’environnement il y a décidément un énorme fossé entre la parole et les actes de ce gouvernement.

14/02/2008

Prix du lait en hausse : Une très bonne nouvelle pour l’agriculture bretonne…

2fafe8c87478971b198d65fee56a71a0.jpgDu fait de la hausse de la demande mondiale, de la sous réalisation chronique en Union européenne et de la sécheresse en Australie, la conjoncture laitière 2007 connaît un véritable sursaut et les revenus 2007 des producteurs laitiers sont en nette amélioration. En plus du prix du lait en forte augmentation et de la progression des volumes livrés, les éleveurs laitiers devraient aussi profiter de cours porteurs de la campagne céréalière 2007. Cette embellie ouvre des perspectives pour notre région où l’importante activité laitière était jusqu’alors conditionnée par un contexte marqué par la hausse des prix des matières premières agricoles. C’est une bouffé d’oxygène bienvenue pour une activité agricole essentielle qui, on le sait, entretient un véritable attachement au sol à travers des méthodes de production extensives participant ainsi à l’équilibre écologique de notre région.

11/02/2008

L'écotaxe sur les transports pénalisera lourdement le Finistère !!

9804a517fe498a926eaafe89a6bd5ac4.jpgLorsque le Général De Gaulle a accepté l'intervention de l'Etat pour la mise en place du plan routier breton, il y a déjà 45 ans, tout le monde s'accordait à dire que l'éloignement géographique de la Bretagne justifiait cet effort de solidarité nationale.
Le plan routier breton a permis de mettre en place des voies express gratuites de manière à faciliter le désenclavement et le développement économique. Aujourd'hui, l'activité économique bretonne qui repose principalement sur des matières pondéreuses (produits de l'agriculture et de l'agroalimentaire notamment) peut grâce à ce réseau gratuit, accéder au marché européen dans des conditions acceptable, même si, il y a un surcoût lié à l'éloignement et une contrainte d'organisation et de logistique lorsqu'on travaille sur des produits frais comme sur le poisson.
L'écotaxe sur les transports envisagée après le Grenelle de l'environnement suscite dans le Finistère un certain émoi, car l'écotaxe conduirait à revenir sur le principe de gratuité des voies express accepté par tous depuis plus de 40 ans.
On peut comprendre que l'écotaxe "transport" puisse se justifier pour les transporteurs européens qui traversent notre pays sans payer aucune contribution tout en y laissant une pollution conséquente. Pour autant on peut difficilement accepter la pénalisation des entreprises et des transporteurs bretons qui auront là à subir une charge additionnelle qui nuira fortement à leur compétitivité. Pour ma part, j'estime donc que si cette écotaxe a bien du sens sur les territoires les plus exposés de notre pays, elle peut se révéler contre productive pour les territoires excentrés et je suis dès lors défavorable à sa mise en application pour la desserte de l'extrême ouest breton.

08/02/2008

La spéculation sinon rien !

c7cc0531074a70d3af20814a9054fc59.jpgL'affaire "Société générale" a fait grand bruit, mais quinze jours après son déclenchement, une sorte de banalisation s'établit. Au fond, qu'est-ce que c'est qu'aujourd'hui 4 500 000 000 d'euros ? Car dans cette culture de la spéculation qui imprègne de plus en plus le capitalisme "financier", l'argent n'a plus grande valeur ! Le PDG de la Société générale lui-même traite ces 4,5 milliards de simple "perte ponctuelle"... Beaucoup d'observateurs semblent aujourd'hui admettre que les systèmes de contrôle interne aux organisations bancaires sont assez laxistes dès l'instant où la spéculation rapporte gros. Mais qu'un incident survienne ou qu'une perte potentielle significative fasse tout d'un coup peur à quelques uns et c'est le déclenchement du processus d'alerte et la mise en cause du lampiste qui, encouragé dans la culture dominante, s'est engagé un peu trop loin dans cette recherche aventureuse et spéculative du gain à tout prix.
Imprégnant progressivement l'Economie occidentale, un système financier qui demande 14% de rendement des capitaux alors que la richesse mondiale progresse au mieux de 4 à 5% annuellement, est véritablement faire apparaître un risque croissant d'explosion du système.
L'affaire KERVIEL/Société générale apparaît dès lors comme un signe annonciateur d'un probable grand fracas.

31/01/2008

Sommes-nous paresseux ?

19cf1ad65b94c2db40b7257397a32fb3.jpgLes Français sont-ils paresseux ? C'est la question que pose Guillaume Duval, parmi de nombreuses autres dans son dernier ouvrage éponyme. Le rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques remet en cause un certain nombre de préjugés trop facilement diffusés par le biais de slogans ou de formules galvaudées où le politique a aussi sa part de responsabilité. Peut-on par exemple encourager nos concitoyens à "travailler plus pour gagner plus" sans faire insulte à leur formidable faculté de travail qui place les Français parmi les productifs au monde ? D'autres interrogations sont ainsi soulevées et trouvent une réponse pertinente, notamment à travers l'éclairage de comparaisons internationales : Les Français paient-ils trop d’impôts ? Sont-ils bien soignés ? Ont-ils trop peu l’esprit d’entreprise ? Pourquoi descendent-ils si souvent dans la rue ? Accueillent-ils trop d’immigrés ? Sont-ils condamnés au déclin ?... L'auteur qui se définit lui-même comme quelqu'un qui "prend au sérieux la devise de la République –Liberté, Égalité, Fraternité–" nous invite ici à une relecture subjective et particulièrement intéressante de notre société.

30/01/2008

A ceux qui ont peur des langues régionales...

6f28f13d9cdef1b63e5c3877e66aea12.jpgLe Sénat examinait dans la nuit de lundi 28 au mardi 29 janvier, l'amendement portant sur la signature de la Charte européenne des langues régionales par la France. Cette signature nécessite au préalable une modification de la Constitution. L'occasion était donnée de faire cette modification compte tenu de la révision constitutionnelle nécessaire à l'adoption du Traité Européen, proposée par le Président de la République. Durant la discussion de cet amendement que j'ai moi-même présenté au Sénat, quelle n'a pas été ma surprise d'entendre les interventions de certains de mes collègues Sénateurs ! Défendre des langues régionales revenait, selon eux, à se référer aux valeurs d'extrême droite du nationalisme le plus outrancier qui a sévi en Europe au cours du XXème siècle ! J'ai été éberlué par leur méconnaissance totale de la réalité des langues régionales aujourd'hui, puisque l'on sait qu'à l'horizon d'une trentaine d'années, la moitié des langues qui existe dans le monde risque de disparaître. Ceci est particulièrement vrai pour les langues régionales pratiquées en France, car l'on sait que seulement 2 à 3 % des enfants peuvent aujourd'hui avec l'enseignement dispensé, devenir des locuteurs corrects de ces langues et donc contribuer à la préservation de ce patrimoine héréditaire.
On ne peut que s'inquiéter de voir en ce début de XXIème siècle, les références de certains, à des débats du XIXème, ou du début du XXème, sur le danger que peuvent constituer les langues régionales pour notre République.

25/01/2008

Errements de la bourse : la faute aux "chères petites têtes blondes" ?

f016ccbd5f48375ca1ad01faafdde0f5.jpgComme à chaque dérapage significatif des cours boursiers, la communauté financière s'émeut, l'opinion est mise sous tension par des titres de presse sur le "krach boursier", et les esprits savants s'interrogent doctement sur les responsabilités… A vrai dire, un marché boursier qui avait fait apparaître une prodigieuse accélération (le CAC était à 2 600 points en 2003 avant d'atteindre 6 200 points à l'été 2007) ne pouvait que régresser un jour ou l'autre !
L'effet "subprime" a cette fois été l'élément déclencheur d'un processus de baisse qui s'est certes révélé un peu brutal ces derniers jours !
Avec cet élément déclencheur, certains ont cru trouver des coupables tout désignés : Ainsi dans une rubrique du 20 janvier dans le quotidien "Les Echos", FAVILLA, qu'on a connu plus pertinent, évoque le rôle majeur des "têtes blondes" à savoir les jeunes actuaires et hauts diplômés en mathématiques financières qui ont concocté des produits financiers de type "subprime" hautement spéculatifs et donc risqués. Le jugement est sans appel : "C'est l'incurie insensée de nos chères petites têtes blondes, tout droit sorties de nos fières écoles de commerce ou d'ingénieurs et qui ont monté de telles usines à gaz financières que plus personne n'y comprend rien, y compris leurs propres patrons."….
Bigre ! Ne réfléchissons plus, ne recherchons plus, on tient les lampistes qui sont d'emblée promis au peloton d'exécution !
En somme, le capitalisme financier dysfonctionne totalement, l'information financière n'est pas contrôlée correctement, des épargnants crédules oublient de réfléchir, des banquiers voraces ordonnent à leurs équipes de faire du "n'importe quoi"…, et ce sont les exécutants dociles de ces directives irraisonnées qui seraient les coupables ? Pauvres "têtes blondes" !
Ne pourrait-on plutôt mettre en avant la voracité d'un capitalisme financier prêt à toutes les combines spéculatives pour l'obtention d'un rendement maximum ?
A chacun son regard… A chacun son éthique…